Motion contre la PRIVATISATION de BELFIUS proposée par ECOLO acceptée par le Conseil Communal après un vif débat

La motion proposée par ECOLO est une initiative du groupe « Belfius est à nous », celle-ci a été débattue en fin de conseil communal du 15-Fev-2018, celle-ci a été portée par notre conseillère Véronique Burnotte qui s’est vue quelque peu déstabilisée par la farouche opposition de notre bourgmestre en sa qualité de banquier, celui-ci expliquant que Belfius ne rapportait plus rien à la commune depuis la faillite de Dexia et que même si la banque restait sous le giron de l’état, celle-ci continuerai néanmoins ses restructurations avec la diminution de ses effectifs ainsi que de la fermeture de guichets comme pour la plupart des autres banques. Néanmoins Monsieur le bourgmestre n’a pas fait de recommandation de vote et a ainsi permis aux élus de juger par eux-mêmes de la pertinence ou non de la motion. Merci à lui.

André Blaise à quand à lui supporté la motion estimant que la banque devait rester dans le giron de l’état du aux milliards d’investissements (indirects) des citoyens pour le sauvetage de la banque ainsi que les nombreux efforts des employés ayant été gravement touchés par cette quasi-faillite.

La motion a été mise au vote, un recomptage des voix a été nécessaire dû à une distraction de Monsieur le directeur Général Charles Quirynen et s’est enfin vu acceptée par 5 voix POUR, 4 CONTRE et 6 ABSTENTIONS.

 

Article :

Privatisation de Belfius: « Comme si le fédéral n’avait retenu aucune leçon de la crise »

Trends Tendances

10/01/18 à 14:14 – Mise à jour à 15:58

Source: Belga

En privatisant Belfius, la majorité fédérale commettrait « la double erreur de se priver de la maîtrise d’un outil essentiel au redéploiement de notre économie et de retomber dans les travers qui ont conduit à la crise financière de 2009 », estime mercredi Ecolo dans un communiqué.

Mercredi matin, le ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) a déclaré qu’une solution pour les coopérants d’Arco et l’entrée en bourse de Belfius serait trouvée durant la première partie de 2018.

Cette annonce n’est pas du goût des écologistes. « Suite à la crise financière, l’État belge, et donc les citoyens, sont venus au secours de Dexia, à renfort de milliards d’euros. Belfius a été créée. Des efforts énormes ont été demandés à ses travailleurs », analyse le député fédéral Georges Gilkinet. « C’est aujourd’hui une banque utile et profitable, dont on confierait les clés à des investisseurs privés, plutôt que d’en tenir le gouvernail. C’est comme si la majorité fédérale n’avait retenu aucune leçon de la crise financière et de ses conséquences sur l’État fédéral », poursuit-il.

D’après les écologistes, une place existe « dans le paysage bancaire belge, pour une banque publique, au fonctionnement différent, au service des collectivités locales, du secteur associatif, des PME et des indépendants », ainsi que de la transition de l’économie vers « un modèle plus respectueux de la planète ».

 

Le texte, qui est une initiative de la plate-forme “Belfius est à nous”

Contexte

En 2011, à la suite de la crise financière qui avait vu la quasi faillite du groupe Dexia, l’État belge a racheté pour 4 milliards d’euros Dexia Banque Belgique la composante belge du groupe, rebaptisée quelques mois plus tard, « Belfius ».

Dans le même temps, l’Etat fédéral a apporté une garantie très importante à Dexia sa, la structure de défaisance chargée de gérer le passif du groupe pendant des dizaines d’années.

Le groupe Dexia provenait de la fusion en 1996 du Crédit communal de Belgique et du Crédit local de France, deux banques spécialisées dans le financement des collectivités, ainsi que de l’intégration au sein du groupe en 2001 de Bacob-Artesia, une banque coopérative. Belfius hérite par conséquent d’une longue tradition de financement des administrations locales et de gestion publique. L’origine même du nom de Belfius traduit littéralement cette réalité : Belfius = BELgium Finance US.

Aujourd’hui encore, Belfius dédie un tiers de son portefeuille de crédits (qui s’élève à environ 90 milliards d’euros) au secteur public et social, principalement des communes. Le sort de la banque Belfius est donc d’une grande importance pour les villes et communes.

La cause des problèmes financiers de Dexia est à trouver non pas dans ces activités spécifiques développées en Belgique, qui ont toujours été « profitables », mais dans une volonté non-maîtrisée d’expansion internationale et par la prise de risques financiers inconsidérés.

Grâce à son fort ancrage belge, grâce au soutien de son actionnaire, l’Etat fédéral, et donc de tous les contribuables, grâce aux sacrifices assumés par les travailleurs de la Banque et au maintien de la plupart de ses relations commerciales antérieures à la crise, Belfius est aujourd’hui redevenue une banque solide et générant un dividende annuel important, reversé à l’État fédéral.

Dès son entrée en fonction, le Ministre fédéral des Finances, Johan Van Overtveldt a fait part de sa volonté de privatiser Belfius. En juillet 2017, le gouvernement fédéral a pris, sans aucun débat public préalable, la décision de privatiser Belfius, par une introduction en bourse d’une partie de son capital. Cette opération est en cours de préparation, avec pour objectif annoncé d’une concrétisation pour juin 2017.

La présente motion s’inspire d’une initiative de la plate-forme « Belfius est à nous », soutenue par plus de 30 organisations, ONG et syndicats. Cette dernière a été créée pour impulser un débat public sur l’avenir de Belfius, organiser la contestation contre la privatisation de la banque et démontrer l’intérêt d’une banque publique pour la population de Belgique.

Locale Ecolo Nassogne

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